Pour les avocats, les IA génératives sont autant sources d’inquiétudes que de futurs débouchés. Alain Bensoussan décrypte pour L’Express les bouleversements que les IA génératives vont entraîner sur le métier d’avocat et les juristes en général.
L’Express consacre un dossier spécial « L’IA : les rêves fous » dans le numéro du 27 juillet 2023. La journaliste Agnès Laurent a interviewé Alain Bensoussan.
La révolution des IA génératives
Les intelligences artificielles génératives telle que ChatGPT ont le potentiel de révolutionner de nombreux métiers, y compris les professions juridiques. Ces systèmes peuvent être très utiles pour automatiser certaines tâches répétitives, améliorer l’efficacité, et fournir rapidement des informations.
Comme l’indique l’article, « Plusieurs tâches sont déjà – et le seront encore plus demain – modifiées par l’irruption de ces outils. Premières d’entre elles, les activités de recherche de documentation, de classement de jurisprudences, de recherche de situations équivalentes à un dossier à traiter ».
L’un des principaux usages de l’IA par la profession d’avocat réside dans la recherche documentaire. Les algorithmes permettent d’analyser de grandes quantités de données. Les IA génératives sont des outils de recherche puissants. Elles peuvent en effet fournir rapidement des informations juridiques pertinentes et aider à la rédaction de documents.
Comme le note Alain Bensoussan, « là où, hier, on employait des documentalistes, des avocats stagiaires ou débutants, il y a désormais des offres d’outils fiabilisés ». Les gains de temps permettent ainsi de se concentrer sur des aspects plus complexes et stratégiques du travail.
Aussi, plutôt que d’avoir peur des IA génératives, les professionnels du droit devraient les aborder avec une attitude proactive et informée.
Agnès Laurent, « Une assistance juridique à surveiller », interview d’Alain Bensoussan, L’Express, N°3760-3761, du 27 juillet au 9 août 2023.