Naïma Alahyane Rogeon décrypte pour l’hebdomadaire Cosmétique hebdo, du magazine CosmétiqueMag, la 7ème version de la recommandation Produits cosmétiques présentée par l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP).
Cette nouvelle recommandation suit l’entrée en vigueur, en juillet dernier, des dispositions sur la publicité des cosmétiques du Règlement du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009. La recommandation de l’ARPP, dans sa 7ème version, introduit de nouvelles règles déontologiques afin d’appréhender les techniques du numérique, de viser des produits qui n’étaient pas cités jusqu’alors et de simplifier certaines règles existantes.
Ainsi, le texte s’intéresse aux techniques numériques pour préciser qu’elles peuvent être utilisées « pour améliorer la beauté des images afin de communiquer sur la personnalité et le positionnement de la marque et/ou tout avantage spécifique du produit ». L’autorité précise néanmoins que le recours à ces techniques ne doit pas rendre trompeuse l’illustration de la performance d’un produit et ne pas transformer les images des modèles.
Par ailleurs, l’ARPP vient assouplir les règles relatives aux cautions dans les messages publicitaires en réduisant certaines contraintes existantes et en apportant des précisions nouvelles.
Enfin, le texte introduit des dispositions relatives aux produits non visés par les précédentes versions du texte, à savoir les soins ou produits d’hygiène pour les peaux à tendance acnéique ou le bucco-dentaire. Les entreprises disposent, outre la recommandation Produits cosmétiques et celles de l’ARPP applicables à toute communication publicitaire, d’une charte déontologique européenne pour une publicité et une communication commerciale responsable (charte cosmetics Europe), ainsi que de la dernière version du « Manual on the scope of application of the Cosmetics Directive 76/768/EEC ».
La Commission européenne s’est engagée à présenter, au plus tard en 2016, au Parlement européen et au Conseil, un rapport sur l’utilisation des allégations sur la base de ces critères communs. Si ce rapport concluait que les allégations sur les cosmétiques ne respectent pas les critères communs, la Commission pourrait prendre des mesures correctrices appropriées. L’enjeu consiste à démontrer, d’ici à 2016, que ces critères communs sont appliqués par les acteurs de l’industrie.
Naïma Alahyane Rogeon pour Cosmétique hebdo, le 18 novembre 2013