La Cnil a refusé la mise en place d’un dispositif de biométrie en milieu scolaire consistant en la reconnaissance du réseau veineux des doigts de la main.
La Commission rappelle que « les données biométriques ne sont pas des données à caractère personnel comme les autres » et qu’elles représentent des risques particuliers au regard de la vie privée et des libertés individuelles.
A l’inverse du contour de la main, qui est considéré comme une donnée « peu identifiante » et qui a fait l’objet d’une autorisation de la Cnil en 2006, le réseau veineux du doigt constitue « une technique biométrique plus précise et plus fiable qui n’évolue pas dans le temps et qui permet d’identifier a priori la personne concernée tout au long de sa vie », souligne la Cnil.
En conséquence, si la base de données de réseau veineux était détournée, « elle pourrait faire peser un risque sérieux sur l’intégrité et la protection des données biométriques des élèves » conclut la Cnil.
La Commission a estimé, au regard des risques existants et de la nature de la population concernée (élèves mineurs), que le dispositif biométrique envisagé était disproportionné par rapport au but recherché (améliorer la gestion de la cantine scolaire). Elle a, en outre, souligné que la gestion des accès à la cantine pouvait être réalisée par d’autres moyens comme un badge remis à chaque utilisateur ou le recours à la biométrie du contour de la main.
Cnil, rubrique Actualité, article du 30 novembre 2011