Le 4 janvier 2015, la plateforme d’échange de Bitcoins, Bitstamp, a été piraté. L’année 2015 s’ouvre sur un nouveau fait divers.
Ce fait divers concerne les Bitcoins et relance la question de la fiabilité et de la sécurité attachées à cette monnaie virtuelle.
Plateforme d’échange de Bitcoins piratée. Suite à la faillite de la plateforme d’échange de Bitcoin japonaise Mt. Gox, que nous évoquions dans notre article intitulé « Monnaie virtuelle et Bitcoin : la saga se poursuit », la plateforme d’échange Bitstamp est alors devenue l’une des plateformes les plus utilisées au monde afin d’acheter des Bitcoins ou de les convertir en euros ou en dollars.
Ce piratage a conduit au vol de 19 000 Bitcoins, soit environ 4,5 millions d’euros. Suite à ces événements, la plateforme d’échange a été fermée temporairement le 5 janvier dernier. La page d’accueil de la plateforme présente des messages de la direction demandant aux utilisateurs de ne pas déposer de Bitcoins en utilisant les anciennes adresses qui ont pu leur être communiquées pour des raisons de sécurité.
Non garantie de la monnaie virtuelle par une autorité centrale. Si la monnaie virtuelle et notamment le Bitcoin ne sont pas garantis par une autorité centrale permettant ainsi à tous les consommateurs de bénéficier d’un dispositif de protection, tel que cela est le cas avec les monnaies nationales, il semble que la plateforme d’échange souhaite néanmoins faire office d’autorité centrale et ne pas placer les utilisateurs dans une situation délicate.
Si cet événement vient mettre en lumière les arguments des différentes institutions, comme par exemple l’Autorité Bancaire Européenne (1) ou encore la Commission des Finances du Sénat (2), qui ont pu mettre en garde contre l’utilisation de ces monnaies virtuelles et notamment du Bitcoin, en raison de leur non-garantie ou encore de l’opacité des transactions, il n’en reste pas moins que la plateforme d’échange Bitstamp, à travers les messages de la direction, cherche à rassurer ses utilisateurs quant au fait que les dépôts effectués seront tous honorés. En effet, la plateforme affirme que seule une partie des réserves en Bitcoins de la plateforme a été volée, ce qui lui laisse la possibilité de pouvoir poursuivre son activité, une fois l’ensemble des opérations, souhaitées par les utilisateurs, effectuées.
Volatilité du cours du Bitcoin. Cet autre argument, mis en avant par les détracteurs de l’utilisation de ce type de monnaie virtuelle, reste, quant à lui, d’actualité. En effet, suite à l’annonce du piratage de cette plateforme d’échange et au vol de ces bitcoins, le cours du bitcoin a de nouveau chuté.
Lexing Alain Bensoussan Avocats
Lexing Droit Banque électronique
(1) Lire l’article du 12-3-2014.
(2) Lire l’article du 5-8-2014.