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Piratage des serveurs de Sony Pictures aux Etats-Unis

Piratage des serveurs de Sony Pictures aux Etats-Unis. Alain Bensoussan, avocat spécialisé en sécurité informatique et en intelligence économique répondait aux questions de Wendy Bouchard et des auditeurs sur Europe1. La Maison Blanche parle d’une grave affaire de sécurité nationale. Sony a décidé de ne pas sortir son film « The interview », une comédie sur deux agents de la CIA qui ont pour mission d’assassiner le dictateur Nord Coréen après avoir reçu des menaces d’attentat via un message anonyme. C’est une première. Europe Midi : Pourquoi La Maison Blanche est-elle si alarmiste alors qu’il ne s’agit pas à proprement parler de piratage de données gouvernementales ? AB : « ce sont des données sensibles d’une entreprise à forte visibilité et avec cette affaire, on voit apparaître une nouvelle forme de guerre d’un Etat contre une entreprise privée mondialement connue. De telles entreprises orientées vers un marché de secteur privé ne sont pas capables de lutter contre des forces aussi importantes que sont des forces nationales numériques« . Europe Midi : On parle de Sony, mais est-ce que toutes les entreprises y compris les entreprises françaises sont menacées et sont régulièrement soumises à ce type d’attaque informatique ? AB : « Pour ce type d’attaque effectivement, il y a très peu d’entreprises françaises qui sont capables de résister d’abord parce-qu’elles ne disposent pas d’un niveau de protection du type de ceux mis en place pour les centrales nucléaires. Pourquoi des entreprises de marché qui ont des clients notamment dans les média, mettraient-elles un tel niveau de sécurité contre ce type d’attaque totalement disproportionné ? Elles ne sont pas du tout préparées à faire face à de tels risques« . Europe Midi : Quels sont les secteurs d’activité en France le plus touchés par le piratage ? AB : « Ce sont tous les secteurs où il a des possibilités d’obtenir de l’argent extrêmement rapidement, à travers des atteintes à la vie privée par le piratage des messageries, des détournements de fonds par le phishing. De manière générale, l’obtention de produits sans argent est une délinquance qui se généralise. Ce phénomène s’explique tout simplement parce qu’il est très facile aujourd’hui de se procurer sur le net des outils d’attaque, ces formes de virus sont autant de kalachnikov « binaires », très faciles à utiliser et à la portée de n’importe quel apprenti pirate digital qui peut se transformer en James bond de l’informatique« . Europe Midi : On parle de délinquance d’Etat, mais ce ne sont pas les Etats qui s’espionnent. Ils recrutent des pirates informatiques (hackers) pour attaquer des entreprises à capital stratégique. AB : « La plupart des Etats disposent d’une « cyberdéfense », c’est-à-dire d’armées numériques de très haut niveau. Personne ne peut ignorer les attaques par virus informatique et la menace s’aggrave chaque jour« . Europe Midi : On a besoin de mieux comprendre comment s’armer. Sony a reculé face aux pirates informatique, est-ce la porte ouverte au chantage médiatique ? AB : « Ce sont tous les actifs de Sony qui sont en jeu mais il y a aussi les dommages collatéraux et notamment tous les accords que Sony a pu signer avec d’autres entreprises qui sont susceptibles d’être mis à la disposition de tous. On peut comprendre que Sony ait préféré reculer dans un premier temps« . Europe Midi : Faut-il abandonner nos ordinateurs et nos connexions à internet en dépit des antivirus ? AB : « Les innovations technologiques ont toujours été accompagnées de délinquance. Cela doit entraîner une triple réponse, d’abord pédagogique pour que les utilisateurs cessent d’être négligents sur la sécurité (par exemple, avoir des mots de passe supérieur à 8 caractères avec de l’alpha numérique et des caractères spéciaux). Il faut aussi amener les entreprises à augmenter leur niveau de sécurité et enfin, changer l’arsenal répressif français. Les peines de prison sont de 3 ans et ont été pensées en 1988 sous la loi Godfrain. Aujourd’hui, compte-tenu de la généralisation de ce type de délinquance, il faut sans doute multiplier les peines par 3 ou par 4 afin que le seuil soit plus dissuasif« . Europe Midi : Ce qui se passe avec Sony est très alarmant car cette attaque aurait passée 90% des défenses numériques du gouvernement. Ce qui veut dire que que l’on a beau avoir un système de sécurité en béton, il y aura toujours un pirate qui trouvera la faille. C’est à l’évidence ce qui s’est produit ici. AB : « Ce qui compte c’est le degré de confiance d’une économie numérique comme la notre. Il faut certes augmenter le niveau de protection, mais contre une attaque de type « cyber guerre », la solution ne peut venir du marché. Dans l’affaire Sony, c’est à l’Etat américain d’apporter une réponse. Par contre, les entreprises doivent néanmoins augmenter leur niveau de sécurité parce que derrière les informations moins importantes que celles de Sony, il y a notre intimité et notre vie privée qui doit être assurée« . (…) Le Journal de Wendy Bouchard sur Europe1, Europe Midi en duplex depuis La Roche sur Yon, le 19-12-2004 (Ecoutez l’émission à 38:00 > 45:30).

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La Cnil engage une procédure de sanction à l’encontre de Google

La société Google Inc. est sous le coup d’une procédure de sanction engagée par la Cnil pour défaut de conformité à sa mise en demeure du 20 juin 2013. Dans sa décision du mois de juin, la présidente de la Cnil rappelait que, suite à l’annonce de Google de modifier ses règles de confidentialité à compter du 1er mars 2012, le groupe de l’article 29 avait souhaité analyser ces nouvelles règles au regard des dispositions relatives à la protection des données à caractère personnel.

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Vidéosurveillance illicite dans un supermarché : mise en demeuredela Cnil

Comme prévu dans son programme des contrôles pour l’année 2013, la Cnil s’intéresse de près aux systèmes de vidéosurveillance et de vidéoprotection. En effet, elle a prononcé en juillet 2013 (1), à l’encontre d’un centre commercial une mise en demeure pour avoir mis en œuvre un dispositif de vidéosurveillance non conforme aux dispositions applicables en matière de protection des données à caractère personnel.

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La Cnil se penche sur les listes d’exclusion de supporters

La Cnil, saisie de nombreuses plaintes dénonçant la mise en œuvre par le club de football du PSG de listes d’exclusion de supporters, a procédé à une mission de contrôle au sein de cet organisme. Lors de ce contrôle, la délégation de la Cnil a constaté dans l’application de gestion de la billetterie que certains clients étaient identifiés comme « interdits », adjectif correspondant aux personnes ayant fait l’objet d’une mesure d’interdiction administrative ou judiciaire de stade, ou encore « suspendus », terme visant à identifier les personnes indésirables auxquelles le PSG ne souhaite plus vendre de billets.

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La vente d’un fichier clients non déclaré à la Cnil est nulle

La vente d’un fichier clients non déclaré à la Cnil est illicite et doit donc être annulée. C’est ce qu’a considéré la chambre commerciale de la Cour de cassation dans un arrêt du 25 juin dernier (1). Au regard de l’article 22 de la loi Informatique et libertés et de l’article 1128 du Code civil, un fichier informatisé contenant des données à caractère personnel non déclaré à la Cnil ne peut faire l’objet d’un commerce.

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La Cnil n’a pas à être informée d’une nouvelle version de logiciel

La mise en œuvre d’une nouvelle version d’un logiciel n’oblige pas le responsable de traitement à procéder à une nouvelle déclaration auprès de la Cnil. C’est ce que rappelle la Cour de cassation par un arrêt rendu le 23 avril 2013 (1). Un animateur socio-éducatif avait refusé de saisir les informations à caractère personnel concernant les mineurs bénéficiant d’actions de prévention aux motifs que la nouvelle version du logiciel de traitement des données à caractère personnel mise en œuvre au sein de l’entreprise n’avait fait l’objet

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