L’internet des objets au service de la beauté combine technologies avancées, soins et produits cosmétiques.
Depuis peu, les offres se multiplient sur le marché marquant le développement d’un nouveau segment de services de personnalisation dans le secteur des produits cosmétiques.
L’internet des objets au service de la beauté combine technologies avancées, soins et produits cosmétiques.
Une des particularités de ces cosmétiques connectés est que les technologies en présence sont variées telles que :
- le maquillage en réalité augmentée : miroir digital qui via une application mobile permet d’essayer virtuellement les produits cosmétiques de la marque ;
- le mini-scanner analysant l’épiderme et proposant des soins personnalisés par le biais d’une application mobile ;
- le masque facial doté de capteurs intégrés réalisant un diagnostic détaillé et personnalisé des besoins de l’utilisateur ;
- le dispositif permettant de composer soi-même ses produits cosmétiques relié à une plateforme fournissant à l’intéressé un diagnostic détaillé des données cutanées.
Les nombreuses perspectives qu’ouvrent les cosmétiques connectés s’expriment tant au niveau des utilisateurs que des acteurs professionnels du secteur.
Pour l’utilisateur, il s’agit d’une information personnalisée sur les données cutanées qu’il peut obtenir directement par le biais de ces nouvelles technologies.
Pour les marques, outre, les perspectives de croissance sur le marché fournies par ces nouvelles fonctionnalités, ces dispositifs connectés offrent une meilleure connaissance des utilisateurs.
Sur un plan juridique, les questions sont diverses : elles sont d’ordre contractuel car ce type de technologie vient associer les expertises de corps de métiers très distincts : médecins, physiciens, informaticiens, mais aussi d’industriels et le choix en amont d’un contrat de partenariat protégeant notamment les interventions et réalisations de chacun est donc primordial.
La création de bases de données en temps réel des utilisateurs par les marques n’échappera pas non plus à la réglementation Informatique et libertés (1).
L’information du consommateur n’est pas à négliger, car outre l’application de la réglementation (2) déjà fournie applicable à la commercialisation de tout produit cosmétique s’ajoutent les indications et mise en garde du dispositif à transmettre à l’utilisateur sur le cosmétique connecté.
Enfin, les problématiques de responsabilité devront être envisagées au stade même de la conception de ces cosmétiques connectés.
Naïma Alahyane Rogeon
Lexing Droit Design et Création
(1) Loi 78-17 du 6-1-1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.
(2) Règlement (CE) 1223/2009 du 30-11-2009 relatif aux produits cosmétiques et texte de transposition en droit national.