L’enquête sur l’accident mortel causé par un taxi autonome d’Uber est le dernier thème abordé par Alain Bensoussan sur son blog du figaro.fr
L’accident qui a coûté la vie à Elaine Herzberg le 18 mars 2018 s’est produit dans l’obscurité, malgré l’éclairage de la chaussée, sur une route limitée à 45 mille par heure (environ 70 km/h). Le système de conduite automatisé testé par Uber ATG n’a signalé aucune défaillance des capteurs ou du dispositif de conduite lors du déclenchement de l’accident.
Le véhicule circulait en mode autonome, sous la supervision d’un opérateur, comme le prévoit la législation de l’Etat d’Arizona, en l’occurrence, une conductrice âgée de 44 ans qui totalisait plus de 150 heures de conduite en mode autonome. Il n’y avait pas d’autre opérateur ni de passagers dans le véhicule.
La piétonne a bien été détectée. Pourtant le véhicule n’a même pas tenté de freiner. Le système tel que conçu par Uber « n’avait pas été programmé pour prendre en compte la possible présence de piétons en l’absence de passages cloutés », indique l’agence américaine chargée de la sécurité des transports NTSB.
Dans ses conclusions sur l’accident (1), la NTSB pointe une culture « inadéquate » de la sécurité et de mauvaises décisions de conception des algorithmes.
Le rapport visant à déterminer la cause probable de l’accident fournit de nombreux détails sur le fonctionnement des algorithmes d’Uber et sur les dernières secondes qui ont précédées l’accident dans lequel a péri une piétonne américaine en mars 2018…
Isabelle Pottier
Avocat, Lexing Alain Bensoussan Avocats
Directeur du département Etudes et publications
Lire la suite sur le blog expert « Droit des technologies avancées » du Figaro : A. Bensoussan, « Enquête sur l’accident mortel causé par un taxi autonome d’Uber », le 26 décembre 2019.
(1) NTSB, Accident Report, Nov 19, 2019.