Informatique – Edito 2006-01 – Tierce Recette Applicative

Informatique

La « tierce recette applicative » : une tendance s’inscrivant dans une démarche qualité


Pourquoi externaliser la fonction de recette ?

Nouveau-né issu de la tendance grandissante à l’externalisation, le recours à la Tierce Recette Applicative (TRA) consiste à faire appel à une entreprise tierce, en vue de la réalisation des tests des logiciels spécifiques réalisés en interne comme en externe, à l’aide d’une société extérieure.

Habituellement pratiqués par la maîtrise d’ouvrage ou la maîtrise d’œuvre, les tests (en particulier fonctionnels), les problématiques d’interface et de sécurité sont de plus en plus souvent confiés à un homme de l’art.

Cette tendance est apparue tout particulièrement dans les secteurs les plus habitués aux processus de contrôle qualité. Elle s’inscrit dans une démarche qualité qui va de paire avec une meilleure utilisation des applications informatiques par le public.

L’autre raison d’externaliser cette fonction est de mieux la structurer par une normalisation des procédures de recette.

L’enjeu

S’assurer de la qualité de ses applications, avant leur mise en production en délégant la fonction recette à une entreprise tierce.


Le contrat de tierce recette applicative

Le contrat de TRA doit refléter les objectifs poursuivis, à savoir disposer de l’approche d’un spécialiste et d’une vision objective de la qualité des développements. C’est en effet la recette qui doit s’adapter aux objectifs.

Les engagements du prestataire de TRA doivent être articulés autour des éléments majeurs suivants :

          

  • l’indispensable indépendance à l’égard des développeurs ;
          
  • une méthodologie éprouvée ;
          
  • des moyens techniques adéquats ;
          
  • les niveaux de service précis en relation avec les enjeux et le calendrier du projet.

Assorti d’une obligation de résultat, le contrat peut aussi, au travers du taux d’anomalies apparues à l’usage après les tests, sanctionner les performances de la TRA.

Un prix forfaitaire, le cas échéant, calculé à l’aide d’unité d’œuvre, permet à l’évidence d’éviter certaines dérives.

Les conseils

          

  • Adapter la recette aux objectifs poursuivis par le projet ;
          
  • Normaliser les procédures de recette en faisant intervenir les tests à toutes les phases du projet.

Jean-François Forgeron

Avocat, Directeur le département Grands Projets.

jean-francois-forgeron@lexing.law

Paru dans la JTIT n°48/2006 p.2

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