Virginie Brunot interviewée par Claire Aubé sur Internet des objets et la propriété intellectuelle dans un dossier spécial publié par l’INPI.
Virginie Brunot explore les clés d’une interdépendance réussie entre l’ Internet des objets (Ido) et la propriété intellectuelle.
Pour Virginie Brunot, l’objet connecté devient un allié pour la protection de la propriété intellectuelle. Grâce aux technologies RFID (identification par radiofréquence), les objets connectés sont aujourd’hui utilisés en gestion de stock et en traçabilité. Demain, ces « étiquettes » RFID pourraient ainsi servir de moyen d’authentification.
On voit un intérêt grandissant sur cette question, notamment pour les produits de luxe qui subissent la contrefaçon. C’est par exemple la solution retenue par la maison Vivianne Westwood qui a fait appel à la société TexTrace pour concevoir des étiquettes RFID tissées et intégrées aux produits.
Même si cela reste encore du domaine de la théorie, ces technologies pourraient bien permettre de supplanter la marque. Comme le souligne Virginie Brunot, ces technologies remplissent une fonction d’identification d’origine du produit, ce qui est précisément l’objet de la marque. Mais elles ne pourront pas remplacer la part de rêve et de désir générée par le marketing. Comme le montre d’ailleurs l’étiquette adoptée par Vivienne Westood : RFID oui, mais pas question d’abandonner le nom ni le logo.
Pour l’heure, on constate surtout une augmentation exponentielle de dépôts de brevets sur les technologies utilisées, en particulier aux États-Unis. Il s’agit avant tout d’une stratégie de dépôts de brevets de barrage.
Mais attention, au-delà du dépôt de brevets sur la technologie, l’objet connecté lui-même doit faire l’objet d’une protection pour ce qui concerne ses dessins, ses modèles et sa marque. (…)
Voir l’interview sur le site de l’INPI.
Cette interview fait écho à un dossier spécial consacré par l’INPI à la propriété intellectuelle dans l’économie numérique : Virginie Brunot, « L’Ido (Internet des objets) au secours de la propriété intellectuelle et réciproquement : les clés d’une interdépendance réussie ?« , Dossier INPI mars 2017.