Le plan « France Robots initiatives » publié en mars 2013 sous l’autorité conjointe des ministres du Redressement productif, de l’Enseignement supérieur et de la recherche vise à soutenir la filière Robotique et amener la France à se positionner « parmi les cinq nations leader de la robotique dans le monde d’ici à l’horizon 2020 particulièrement en matière de robotique de service à usage personnel et professionnel » (1)
Le plan France Robots Initiatives comporte 9 points clés détaillés sur lesquels il convient de revenir :
- 1. La robotique le choix d’une filière d’avenir :
Ce point est axé sur l’organisation annuelle des « Etats Généraux de la Robotique » qui pourront se tenir en marge du Salon INNOROBO de Lyon, événement notoire de la robotique en Europe.
Au niveau international la robotique française devrait participer à au moins un des salons mondiaux consacrés à la robotique tels que Robotworld en Corée du sud, Irex au Japon, ou Automatica en Allemagne et ce via un pavillon France.
- 2. Une filière structurée et forte, s’appuyant sur des écosystèmes locaux dynamiques :
Dans la perspective notamment de structurer la filière robotique tant au niveau de la robotique personnelle et de service que de la robotique industrielle, il est crée le comité robotique « filière de demain » regroupant plusieurs acteurs et investi de différentes missions déterminantes pour la filière
A ce jour, quatre structures fédératives œuvrent pour la filière robotique soit : SYROBO, SYMOP, CAP ROBOTIQUE, et GdR ROBOTIQUE.
Par ailleurs le Plan Robotique France cible « des axes prioritaires de développement » tels que le transport et la logistique, la défense et la sécurité, l’environnement, les machines intelligentes et l’assistance à la personne.
Le plan France Robots Initiatives prévoit en outre de soutenir la collaboration entre les industriels et les PME et de nourrir les écosystèmes locaux, dont bénéficient trois régions phare : Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et Île-de-France.
- 3. Consolider l’effort de recherche et de développement :
Dans ce cadre, le plan France Robots Initiatives envisage de « maintenir l’excellence académique française dans le secteur de la robotique » et « développer la R&D industrielle… » et notamment de renforcer la recherche française au niveau des projets européens et d’encourager le développement des relations entre les laboratoires de recherche et les PME.
- 4. Soutenir le développement des PME :
Afin d’apporter un soutien aux PME innovantes en fonds propres, le FCPR « FSN PME » et la Caisse des dépôts et consignation pourront être sollicités.
- 5. Favoriser l’émergence de nouveaux marchés :
Dans le cadre du plan de compétitivité (décision 32) « l’ensemble des ministères et des établissements publics les plus importants auront désormais des objectifs en matière d’achats innovants ». Il est également prévu de lancer un appel à projet spécifique au domaine de la robotique.
- 6. La robotique au service de la compétitivité des entreprises :
Dans le cadre de la robotisation de l’appareil productif français, l’attention est attirée sur le projet Start PME dont l’objectif est de « mettre en place un plan d’accompagnement à la robotisation ayant pour cible principale les PME-PMI robotisant pour la première fois avec une priorité aux projets de robotisation conduisant à préserver ou à développer l’emploi » et ce notamment dans la filière automobile. Par ailleurs un volet « cobotique » sera aussi développé.
Rappelons également qu’OSEO sous différentes formes permet le financement des robots ainsi que les prêts numériques consentis par la Banque Publique d’Investissement.
- 7. Mener des actions de coopération internationale :
Au-delà des missions de prospection confiées à l’AFII afin d’encourager l’implantation des PME innovantes en France, il est également envisagé de mener des coopérations européennes et internationales en particulier avec le japon.
- 8. Normalisation industrielle et réglementation d’usage :
Afin de favoriser l’accès aux marchés internationaux et d’imposer sa technologie, il est souligné que la France se doit de participer activement aux travaux de normalisation à l’instar de la Chine et de l’Allemagne très avancé en robotique industrielle et qu’elle doit se doter d’un organisme compétent à cet effet.
Le ministre accorde une place importance aux questions de droit et d’éthique et rappelle les travaux en cours qui devront aboutir à la rédaction d’une charte éthique ou déontologique (2).
- 9. Conforter les compétences et les savoir-faire académiques :
Le dernier point du plan France Robots Initiatives prévoit de développer dans le cadre de l’enseignement supérieur les formations relatives à la robotique en envisageant de créer notamment « des écoles de référence en robotique ».
Enfin le Ministère de l’éducation nationale va « utiliser les potentiels pédagogiques de la robotique » en vue de conduire les jeunes vers l’informatique et les sciences du numérique.
Tout un programme à suivre sans modération…
Claudine Salomon
Lexing Droit des marques
(1) Plan France Robots Initiatives, mars 2013.
(2) Cf. I. Pottier, Publication du plan « France Robots Initiatives » : une filière d’avenir, du 12-4-2013.