Le prototypage virtuel ou conception 3 D dans la filière mode permet une simulation de la réalisation de vêtements en trois dimensions. Cette technologie numérique permet d’associer un mannequin virtuel 3D, des patrons 2D et des matières (cf. Plateforme eMODE « Technologies créatives »). Exploité notamment dans le domaine industriel, de l’aéronautique et de l’ameublement, le prototypage virtuel se développe depuis quelques années dans le secteur de la mode. Le prototypage virtuel utilise une technique de numérisation (de la représentation) du corps humain et de prise de mesures en 3 D. Cette technologie utilise un enregistrement par une série de points du modèle de référence afin de créer un mannequin 3 D dimensionné en fonction de ces données.
Dans le domaine de l’habillement le prototypage virtuel permet de simuler et de visualiser sur un mannequin virtuel des modèles dans différents coloris, matière, taille et motifs.
Le prototypage virtuel, dans la filière mode, permet de raccourcir le cycle de développement du vêtement, de réduire les coûts de conception, d’optimiser les échanges entre les différents intervenants du circuit de création, de production et de vente.
Cette technologie intervient dans un marché de la mode marqué par un renouvellement accéléré des tendances et une compétition internationale.
Le prototypage virtuel apparaît comme une illustration de l’interaction de la mode et de la technologie.
La technologie que représente le prototypage virtuel repose sur des logiciels de conception 3D appelant les questions juridiques relatives notamment à la protection des patrons et des modèles utilisés, des données recueillies et aux licences des logiciels mis en œuvre.
Ces questions juridiques sont d’autant plus d’actualité que le prototypage virtuel se développe en tant que service grand public permettant aux particuliers d’avoir accès à des logiciels leur permettant de bénéficier de créations vestimentaires à partir d’un mannequin virtuel 3 D à leurs mesures.
Les entreprises développant ce type de services seront amenées notamment à s’interroger sur l’encadrement juridique de leurs prestations à l’égard de leurs utilisateurs.