Alain Bensoussan interrogé sur le projet de « musée virtuel » par les étudiants de l’Université de Cergy-Pontoise.
Depuis quelques années, le numérique et l’art se côtoient. Cette association est source de nombreux changements qui ouvrent de multiples débats.
Sur le schéma du village global de Marshall McLuhan, l’idée d’un musée virtuel réunissant la totalité de l’art a germé et a conduit à des sujets de réflexion tels que la démocratie de la culture, la sauvetage de l’art perdu ou encore le droit applicable.
Qu’en est-il vraiment de ce projet de musée virtuel et qu’implique-t-il réellement ?
Parmi les premières questions qui se sont posées lors de ce projet figurent celles de savoir qui serait responsable de ce musée virtuel, qui le financerait et le construirait.
Google a mis en service en février 2011 un musée virtuel réutilisant sa technologie Google Maps et réunissant près de 32 000 œuvres issues de 151 musées partenaires venant de 40 pays différents. La question de la monétarisation de ce projet a alors fait surface.
Ce projet de musée virtuel pourrait donc être accessible partout dans le monde via internet. En somme, il augure un monde où tout le monde pourra avoir la chance d’être diffusé et d’avoir accès à la culture et à l’art.
Mais avec ce projet, les plus pragmatiques en viennent à se demander si cela ne risque pas de mener à la mort des musées physiques.
A la suite d’événements comme ceux de février 2015, où le groupe terroriste Daech a détruit en Irak des statues datant du VIIe siècle, ou encore la destruction d’œuvres d’art lors de catastrophes naturelles, on peut se demander si les musées virtuels pourraient sauver l’art perdu en le préservant virtuellement.
Une autre problématique apparaît aussi, celle des droits d’auteur et des conditions de diffusion.
Interview vidéo réalisée par l’agence étudiante « IN Creative Brain » qui traite des rapports qu’entretiennent l’art et le numérique.