Mais que signifie le « trading haute fréquence » ? C’est une méthode de passation des ordres de bourse reposant sur une formule mathématique aux termes de laquelle de nombreux ordres sont automatiquement exécutés avec d’infimes variations temporelles (1).
L’idée c’est d’envoyer des milliers d’ordres par seconde grâce au recours à des outils électroniques (algorithmes), qui détectent des écarts de prix entre acheteurs, marchés ou valeurs.
Les nouvelles technologies ont fortement impacté la pratique du trading, au moins à deux égards :
- le développement des plateformes en ligne permet à n’importe qui de spéculer en ligne, cette activité n’est plus réservée aux tradeurs institutionnels opérant dans des salles de marché ;
- l’amélioration des outils informatiques a permis d’améliorer la rapidité des opérations d’achats et de revente.
C’est précisément sur ce second point que porte le trading haute fréquence qui, sans connaître de définition juridique, renvoie à l’exécution à grande vitesse de transactions financières faites par des algorithmes informatiques.
Concrètement, l’idée est d’acheter pour revendre dans un laps de temps suffisamment court pour se mettre à l’abri d’une évolution potentiellement négative du marché pendant la manœuvre.
Par exemple :
- pour un actif donné, une personne (A) émet un prix d’achat de 1000 € ;
- pour ce même actif et au même moment, une autre personne (B) émet un prix de vente de 990 €.
Cette puissance des algorithmes de calcul doit donc permettre de passer des transactions à vitesse éclair mais également d’en réaliser un nombre maximum dans un intervalle de temps très court.
Le trading haute fréquence pose de nombreuses problématiques juridiques, notamment en matière de :
- droit financier, en raison des risques de manipulation des marchés et du lien qui unit le THF et les crypto monnaies ;
- propriété intellectuelle, en raison de la brevetabilité de certaines techniques de trading et des droits relatifs à certains logiciels spécialisés ;
- big data : le trading reposant sur l’analyse massive de données.
Marie-Adélaïde de Montlivault-Jacquot
Pierre Guynot de Boismenu
Lexing Contentieux informatique
(1) Définition de Wikipédia