Le cabinet a participé au Livre Blanc « Big Data is beautiful » sur l’évolution des Big Data présenté à l’occasion du lancement du projet Lucy in the Sky with Data.
Le mercredi 12 juin 2019 a été présentée au cabinet Lexing Alain Bensoussan Avocats « Lucy », la base de données exclusive du groupe Hopps, composée de l’ensemble des foyers français, socle de Lucy in the Sky with Data (LSD), agence conseil en stratégie Data du groupe fondée par Frédérique Agnès, dont le cabinet est Data Protection Officer (DPO).
Selon sa fondatrice, la base de données Lucy se veut « un nouveau modèle de consumer centric où la data suscite l’émotion ».
A cette occasion a été rendu public, en présence de Eric Paumier et Frédéric Pons, co-présidents de Hopps Group, le Livre Blanc Big Data is beautiful qu’a rédigé Frédérique Agnès, et auquel le cabinet a participé.
Big Data is the new black
Sous-titré « Exploiter, rassurer, raconter : le triple enjeu des Big data, pour innover et créer de la valeur au profit de l’entreprise et de la société », l’objectif de ce livre blanc, selon Frédérique Agnès, est triple : il relève de « la compréhension de ce que permettent réellement les big data, de l’analyse des risques et des conséquences potentiellement déstabilisantes du phénomène (quels sont les secteurs, les habitudes, les positions acquises bouleversées par les big data ?), et enfin de la narration: il devient en effet essentiel de fournir à propos des big data un récit acceptable, à finalité à la fois professionnelle mais également sociétale ».
Et la fondatrice de Lucy d’ajouter : « La finalité de cette démarche pourrait être de ne pas stériliser à l’avance les possibilités de création de valeur rendues possibles par une exploitation des big data, notamment en raison d’une « mauvaise réputation », qui serait liée à la thématique aujourd’hui ultra-sensible de la collecte et de l’emploi des données personnelles », une telle menace pouvant en effet « conduire certaines autorités publiques à légiférer préventivement, ou certains acteurs sociétaux à revendiquer une régulation excessivement contraignante ».
Selon Frédérique Agnès, il est fondamental de prendre conscience que « nous nous situons probablement aujourd’hui à un stade où le discours sur les big data n’est pas encore fixé : celui-ci peut évoluer vers la diabolisation, tout comme en direction d’une promesse de progrès. Les acteurs économiques qui vont exploiter les big data ont, aux côtés de la société et des publics, leur mot à dire sur le sujet. Ils sont véritablement co-responsables du discours en construction. Il leur revient de ne pas laisser diaboliser une avancée sans doute brouillonne, mais certainement aussi riche de développements futurs ».
Big Data, dignité digitale et éthique
A l’heure ou le RGPD est venu impacter en profondeur l’environnement digital des entreprises, la question de la protection des données à caractère personnel et du respect de la vie privée est plus que jamais au centre de toutes les attentions.
C’est Chloé Torrès, directrice du département Informatique et libertés du cabinet Lexing Alain Bensoussan Avocats, qui a rédigé la seconde partie du Livre blanc consacrée à l’impact du Règlement général sur la protection des données (RGPD) sur la gouvernance de la data.
Comme le souligne Alain Bensoussan en avant-propos de cette section, « il n’aura échappé à personne que, sur fond de transition intelligente où le digital bouleverse tous les modèles classiques de développement, où le consommateur devient un véritable acteur de l’expérience client, le big data constitue aujourd’hui le nouvel eldorado des entreprises ». Géolocalisation, réseaux sociaux, IoT, transactions en ligne… Ce flux massif de données, « caractérisé par quatre traits soulignés avec justesse par Frédérique Agnès – son volume considérable, sa grande variété, sa vitesse considérable et sa variabilité – génère des enjeux éthiques et sociétaux sans précédent ».
Et de souligner la force du projet porté par Lucy in the Sky with Data : baser son système de gouvernance sur les deux grandes valeurs qui selon lui doivent aujourd’hui présider à celle-ci : la dignité et l’éthique.
Big data : un enjeu éthique et sociétal
La dignité tout d’abord : selon Alain Bensoussan, « la régulation de la transition digitale doit avoir comme épicentre la notion de dignité. C’est ce qu’a parfaitement compris Frédérique Agnès : la gouvernance du monde digital qui sera le nôtre demain et qui en réalité est déjà celui d’aujourd’hui, ne pourra se faire sans la reconnaissance au niveau mondial de véritables doits de l’Homme numériques, au premier rang desquels le droit à la dignité numérique. Il conviendra d’intégrer les droits de l’Homme et placer l’individu et sa dignité, mais également la dignité des algorithmes au cœur du digital et au centre de tout projet de data ».
L’éthique, ensuite : celle-ci doit « être au cœur de tout et présider à tout projet ». Selon l’avocat, « dans l’attente d’un droit en devenir, les intelligences artificielles doivent être conçues « éthique by design ».
Seule une approche basée sur une éthique « by design » et des IA « by dignity » permettra d’accroître la confiance des partenaires et collaborateurs de l’entreprise, de renforcer sa position concurrentielle, d’enclencher un véritable processus vertueux de mise en conformité et d’inscrire sa politique d’utilisation des données comme un véritable engagement éthique et sociétal.
Eric Bonnet
Avocat, Lexing Alain Bensoussan Avocats
Directeur de la communication juridique