Les géants du web sont-ils soumis aux mêmes règles ? Aurélie Banck nous livre son analyse dans un numéro spécial « Gafa & Banques : concurrents ou partenaires » publié par la Revue banque.
Alors que le RGPD vient d’entrer en vigueur, les acteurs bancaires européens peuvent-ils compter sur une égalité de traitement réglementaire avec les géants technologiques quant à l’utilisation des données personnelles ? Pour Aurélie Banck, la réponse est nuancée.
Pour les entreprises les plus puissantes du monde de l’internet à savoir : Google, Apple, Facebook et Amazon, le Règlement général européen sur la protection des données personnelles (RGPD ou, en anglais, GDPR) pourrait offrir de nouvelles opportunités.
Elles pourraient récupérer des données dont l’exploitation commerciale est une source significative de revenus. Ou, dans une stratégie de diversification, créer un nouveau pôle d’activité. Cela va se jouer autour de la capacité, d’une part, à capter et traiter les données, d’autre part, à conserver la relation directe avec le client mais également au niveau réglementaire sur l’égalité de traitement entre les entreprises du secteur bancaire et les géants du web.
L’adoption du RGPD applicable depuis le 25 mai dernier offre un cadre réglementaire de plus en plus dense sur la protection des données personnelles et la sécurité des transactions numériques.
Les banques restent vigilantes face aux avancées des GAFA dans leur périmètre, mais elles savent pouvoir compter sur de réels atouts : un patrimoine de données très riches et leur capacité à s’adapter plus aisément aux évolutions réglementaires.
Aurélie Banck, « Les géants du web sont-ils soumis aux mêmes règles ? » Revue Banque n°821, juin 2018.