La création d’un département du droit des robots, au sein du cabinet Alain Bensoussan, donne matière à l’esquisse d’un portrait du technologue.
Cette mutation technologique à l’aube du 21ème siècle marque un tournant dans l’histoire du droit. « Avec l’introduction d’une intelligence artificielle, les robots ne sont pas de simples automates. Ils ont des capacités grandissantes qui les amènent à collaborer avec les hommes ». L’émergence de nouveaux « êtres » est, selon Alain Bensoussan, en passe de devenir une réalité grâce à la robotique intelligente.
Il en découle la nécessité d’instaurer un droit des robots, dotant ceux-ci d’une personnalité et d’une identité juridique afin qu’ils deviennent demain des sujets de droit. Pour autant, il ne faut pas craindre un « soulèvement des machines ». Pour l’avocat technologue, « ce n’est pas une guerre et les robots ne sont pas nos ennemis ». Défendre un droit des robots revient à protéger les droits de l’homme. Revendiquer ce droit n’a rien à voir avec un affrontement. Le robot et l’homme vont bientôt se partager le même monde, et il est temps de réfléchir à uen meilleure intégration.
Eric bonnet dresse pour nous le portrait d’un avocat dont la particularité est d’être non seulement un praticien du droit des technologies, mais également un théoricien qui a initié l’élaboration de nouveaux concepts juridiques, tels que notamment le domicile virtuel, les droits de l’homme numérique, la vie privée résiduelle. Il nous dévoile également une facette moins connue de cet avocat technologue, à savoir sa passion pour l’art contemporain, comme en témoignent les nombreuses œuvres d’art exposées dans son cabinet.
JCP G 2013, act. 902, Portrait par É. Bonnet pour La Semaine juridique Edition générale (avec l’aimable autorisation de la revue éditée par LexisNexis)